Convaincue que le lait maternel était ce que je pouvais apporter de meilleur à mes enfants, j’ai allaité mes aînés respectivement 27 et 32 mois – et bien sûr j’allaite toujours ma petite dernière de bientôt 7 mois – j’avoue que le tire-lait, même si j’ai parfois pesté contre lui, même si j’en ai souvent été lasse, a été mon meilleur ami pendant un bon bout de temps !
Alors attention, j’ai un respect total pour les mères qui choisissent le lait maternisé car je suis également persuadée qu’un biberon donné avec plaisir vaut mieux qu’un sein donné avec réticence, sans compter celles qui voudraient mais qui ne peuvent pas/n’ont pas pu pour diverses raisons (santé, travail…).
Je conçois donc l’alimentation du nourrisson comme un choix personnel qui appartient à chaque couple Maman/bébé, dans lequel l’autre parent peut aussi avoir son mot à dire. Et justement personnellement, je suis une grande partisane de l’allaitement pour les raisons suivantes en particulier :
- la praticité : le lait maternel est disponible de manière instantanée et à tout moment, à la bonne température et avec une composition qui convient exactement à bébé à l’instant t (elle varie dans le temps, à la fois selon l’âge de bébé mais aussi tout au long de la même tétée) – du sur-mesure toujours à portée de sein, quoi de plus facile à dégainer ?
- la construction de l’immunité du nourrisson : j’ai probablement un peu culpabilisé d’avoir eu ma première par césarienne (même si le fait d’avoir eu une procidence du cordon n’était évidemment pas de mon fait !) et de ne pas avoir pu par la même pratiquer le premier peau-à-peau, j’ai donc peut-être compensé en me disant qu’à partir de là, j’allais faire le maximum pour donner le meilleur de ce qui était dans mes possibilités à ma petite fille, à commencer par mon lait et ses anticorps. Elle n’avait pas pu construire son microbiote lors de sa descente, soit, j’allais donc utiliser ce moyen pour donner un petit coup de pouce à son système immunitaire – si besoin était. On ne pourra jamais savoir si c’est grâce à l’allaitement mais – je touche du bois – mes 3 enfants ont toujours eu une excellente santé.
- le lien maternel : dans la même idée, j’ai peut-être eu besoin de cela pour créer la connexion dont j’ai été privée immédiatement après la sortie de ma petite Dragonne, en attendant d’être recousue. Je ne dis pas que le lien ne peut pas se construire avec un allaitement au biberon (car oui il s’agit aussi d’un allaitement n’est-ce pas), mais l’avoir au sein me donnait l’impression de ressentir qu’elle avait besoin de moi et que j’avais le pouvoir de satisfaire et même de combler ce besoin (quelle magnifique expression que celle du bébé rassasié, il a littéralement l’air ivre de bonheur !).
- la continuité : eh bien oui, après avoir allaité la première, j’ai naturellement allaité les deux suivants sans forcément me poser de question. En même temps je ne m’étais pas réellement posé la question pour la première non plus, je savais que je souhaitais le faire durant ma grossesse mais je n’avais pas forcément envisagé de le faire autant sur la durée…

Cela étant dit, j’ai accouché de ma première fille fin juillet et je savais que mon métier allait nécessiter un déplacement à l’étranger pour 2 semaines à la fin du mois de décembre comme tous les ans. Suite à ma césarienne, la maternité m’avait prêté un énorme tire-lait (une valise dotée d’un mécanisme ultra bruyant !!) afin de stimuler ma lactation durant mon séjour sur place. C’est donc assez naturellement que j’ai acheté un tire-lait pour mon usage personnel à la maison, d’abord pour pouvoir donner mon lait afin qu’elle puisse être nourrie lors de ma reprise alors qu’elle n’était pas encore diversifiée. J’ai fait le choix du tire-lait électrique (par paresse optimisation dirons-nous), simple, de chez Avent (modèle de 2012). Il me paraissait en effet le plus simple d’utilisation. Je ne m’étais pas posée la question de sa légèreté et de son faible encombrement mais à l’usage j’ai pu constater à quel point ces facteurs étaient aussi pratiques ! Le voici en photo :

Alors honnêtement je ne comprends pas pourquoi Avent a modifié son modèle depuis, car celui-là avait tout pour plaire : tout était directement accessible sur le tire-lait lui-même, il n’y avait pas de commande déportée comme sur les modèles actuels. Il suffisait de positionner le tire-lait, puis avec la gâchette, d’appliquer un rythme très rapide et une pression légère qui correspondent à la « stimulation » du sein afin de déclencher le réflexe d’éjection du lait et une fois que les premières gouttes commencent à perler, d’imprimer par la même gâchette le rythme et la pression qui nous conviennent sur 3 ou 4 « compressions », et enfin d’appuyer sur le bouton logiquement placé sur la gâchette afin que le tire-lait reproduise automatiquement ce rythme et cette pression tant que nous ne lui aurons pas demandé d’arrêter. Il était également idéalement équilibré donc très pratique à prendre en main, donc pour moi j’avais trouvé le tire-lait qui me convenait parfaitement.
Il me correspondait d’ailleurs tellement bien qu’il m’a permis de congeler 15 litres de lait maternel en vue de ce fameux déplacement professionnel de 2 semaines aux Etats-Unis ! J’ai d’ailleurs été une très bonne cliente d’Avent à l’époque car je ne compte plus le nombre de packs de pots de conservation Avent qui m’ont permis de congeler mon lait. Et bien m’en a pris car à mon retour, il ne restait plus qu’un seul petit pot de lait ! Attention d’ailleurs par rapport à ces pots à vérifier qu’on les a bien refermés car il est facile des les refermer « de travers » et dans ce cas, ils ne sont plus du tout hermétiques et risquent même assez facilement de s’ouvrir et d’en renverser tout le contenu – j’en ai déjà fait l’amère expérience…
J’avais trouvé mon rythme de tirages : une expression tôt le matin avant le réveil de ma fille et sa première tétée – je tirais le sein qu’elle n’allait pas boire (oui j’avais la chance qu’elle faisait déjà ses nuits, me laissant ainsi les seins pleins le matin – celles qui le font savent qu’il est beaucoup plus compliqué de tirer en fin de journée…), puis je lui donnais l’autre à son réveil. Puis une expression après le déjeuner vers 13h30, 14h, où je parvenais également à remplir assez rapidement un grand pot Avent en tirant des 2 seins. Je disposais pour cela d’une salle au bureau ou bien chez les partenaires que je visitais où je pouvais tirer détendue et à mon aise (très important pour pouvoir déclencher facilement ses réflexes d’éjection, sinon une vidéo de son bébé en train de téter aide aussi !), puis soit je conservais mon pot au réfrigérateur, soit calé dans un petit sac isotherme avec un bloc de glace, et je le congelais directement une fois rentrée chez moi le soir. Je notais dessus au stylo indélébile style marqueur pour CD, le jour (et peut-être l’heure aussi) de tirage ainsi que le volume car une fois congelé, il n’est plus forcément très évident de bien le distinguer.
Enfin lors de mon déplacement, j’ai également tiré régulièrement afin de maintenir ma lactation (car il était hors de question qu’une contrainte professionnelle ait raison de mon allaitement) donc expression le matin au réveil (malgré le décalage horaire), et à toutes les occasions possibles lors de mon voyage et notamment lors de toutes les pauses pendant mon séminaire dans les toilettes de notre superbe hôtel de Las Vegas. Alors autant au bureau je branchais tranquillement mon tire-lait sur le secteur, autant dans les toilettes j’en ai usé des piles – d’ailleurs j’ai constaté que l’appareil était un poil moins puissant sur piles que sur secteur. Et lors des rares occasions où les piles m’ont lâchée, j’ai pu utiliser l’accessoire (une gâchette en plastique) pour pouvoir utiliser le tire-lait comme un tire-lait manuel classique – et c’est là où je me suis dit que j’avais décidément été bien inspirée d’avoir choisi une version électrique, car quelle galère le tire-lait manuel, je ne sais pas comment font les femmes qui n’ont que celui-là !! Donc pendant ces 2 semaines : expressions régulières, tisanes d’allaitement (au fenouil) Weleda ou Hipp en version bio, et des granulés Galactogil dans mon lait le matin (oui parce qu’apparemment ces granulés ont un goût qui imite le chocolat, mais je vous garantis qu’après un ou deux « chocolats » de ce type, vous en êtes écoeurée…). Et mon allaitement s’est poursuivi ! Il a tout de même fallu que je le relance à mon retour (en mettant bébé souvent au sein, en alternant les deux seins plusieurs fois à chaque tétée) mais tout s’est très bien passé au final – merci aux conseils de la Leche League en passant !
Et c’est ainsi que j’ai continué à utiliser le tire-lait pour pouvoir nourrir mon bébé qui n’était pas encore diversifié lorsqu’elle était gardée en journée (en 2012-2013, les conseils de mon pédiatre étaient de débuter la diversification à partir de 6 mois révolus). Et quand mon tire-lait a commencé à donner des signes de faiblesse, vers la fin de mon allaitement, j’ai acheté un tire-lait électrique Avent double pour ne pas me retrouver à cours si jamais le premier me lâchait subitement. Le premier a finalement tenu jusqu’à la fin de mon allaitement, si bien que je n’avais même pas eu l’occasion d’essayer le double. Je l’avais néanmoins acheté en me disant que « qui peut le plus peut le moins » c’est-à-dire que je pouvais l’utiliser en simple si je le souhaitais, donc il devait être très bien.
Mon fils ensuite n’a jamais accepté le biberon donc la question a été réglée assez rapidement et je n’ai presque pas tiré mon lait pour lui. J’ai donc repris l’aventure du tire-lait avec ma petite dernière, et comme j’avais prêté mon tire-lait simple à ma belle-soeur, j’ai commencé à utiliser le double pour mes premières sorties sans bébé. Et là, quelle surprise ! Les rythmes de compression sont automatiques et au nombre de 3, impossible d’imprimer son propre rythme avec la pression qui nous convient ?! Et évidemment aucun des 3 réglages disponibles ne correspondait à mes habitudes d’usage… J’ai tout de même réussi à l’utiliser et à exprimer mon lait, mais quel encombrement et quelle complexité à la mise en oeuvre également, même en usage simple, avec cette base qu’il faut pouvoir poser sur une surface plane à proximité : je n’aurais jamais pu l’utiliser dans les toilettes par exemple !
Et pour vérifier si ce n’était pas une simple lubie de ma part, j’ai interrogé ma belle-soeur avec qui j’avais fini par inverser nos tire-laits : elle a pris mon double et j’ai récupéré mon simple – et bien même verdict et même conclusion, elle était bien plus à l’aise avec le simple (que je lui avais prêté pour dépanner temporairement car je ne retrouvais plus mon double, encore dans les cartons de mon récent déménagement). Avec le double elle ne parvenait plus qu’à tirer péniblement et en 3 fois plus de temps qu’avec le simple, à tel point qu’elle pensait manquer de lait et être arrivée au terme de son allaitement ! Elle a donc loué un autre tire-lait pour en avoir le coeur net et là miracle, elle parvenait de nouveau à tirer le volume souhaité en 10 minutes !
Et là en recherchant les produits pour vous écrire cet article, je constate que la nouvelle version simple du tire-lait électrique Avent est elle aussi à présent équipée de cette base déportée avec pré-réglages du rythme ?! Avent a donc fait le choix de ne plus intégrer tout le mécanisme directement sur le tire-lait ? Cela était pourtant d’une praticité sans égale… J’ai donc recherché un produit qui me semble équivalent à celui que j’ai connu, qui pourrait être celui-ci chez Medela : mais je ne l’ai pas testé donc ne pourrai vous confirmer son efficacité (bien que je ne voie pas pourquoi il ne le serait pas). Si vous l’avez d’ailleurs je suis preneuse de vos avis car j’aurai peut-être besoin d’un appareil de secours au cas où !
Donc voilà pour conclure je pense que mon avis sur ces deux tire-lait électriques Avent, simple et double, est relativement explicite. Je n’ai pas mon tire-lait double sous la main sinon je vous aurais partagé une photo comparative des deux pour vous montrer les différences en termes d’encombrement mais je ne manquerai pas de mettre à jour cet article avec une photo lorsque je l’aurai récupéré.
Et vous, quelles sont vos expériences avec vos tire-lait ? Quels ont été les plus efficaces ou les plus pratiques et pour quelles raisons ? Quel rythme avez-vous trouvé pour vous organiser avec votre travail ?
Votre commentaire